En attendant les menuiseries (1)…

Pour vous(me) faire patienter en attendant la pose des menuiseries nous allons revenir sur leur choix. Il y a quelque temps je vous faisait un rappel sur l’importance des menuiseries dans le cadre d’un projet  passif. Nous allons aujourd’hui détailler les choix qui s’offraient à nous et je vous expliquerez ce que nous avons fait.

  • Double ou triple vitrage

Une des premières question qui se pose lorsque l’on aborde l’idée d’une maison passive c’est la performance thermique des menuiseries et donc l’utilisation de double ou triple vitrage. Pour faire simple, dans notre pays, en dehors de la bordure méditerranéenne, on considère que le triple vitrage est nécessaire pour atteindre le label passif. Certains projet par un savant équilibre peuvent éventuellement réussir à rester en double vitrage au sud mais c’est assez rare.

Je ne me suis donc pas posé de longues questions sur ce point, dans le grand nord de la France pour nous, ce sera triple vitrage quelle que soit l’exposition.

  • La menuiserie : PVC, alu, bois ou mixte??

Le second point et pas des moindres le matériau de la menuiserie. En dehors de l’aspect esthétique, les tergiversations sont nombreuses, je vais donc vous lister à mes yeux les atouts et les inconvénients de chaque. Je vous annonce clairement que cette vision est totalement partiale et qu’au final j’ai fait un choix qui sera très certainement différent de beaucoup d’autres.

Le PVC : matériau aujourd’hui très courant, les châssis PVC ont une bonne capacité isolante. Faciles d’entretiens, ils ne permettent malheureusement pas les plus grandes ouvertures. Même si le PVC peut être teinté (teinte unies ou aspect bois), la résistance des couleurs à l’extérieur n’est pas garantie. C’est le matériau a privilégier pour une minimisation des coûts sur un projet passif. Mais les triples vitrages étant très lourds, il faut absolument un châssis PVC de qualité pour soutenir l’ensemble.

Le bois : matériau noble, traditionnel. Le toucher est incomparable, l’isolation naturelle mais l’entretien et le vieillissement des châssis sont de véritables freins à leur utilisation aujourd’hui. A mes yeux l’entretien est un point déterminant quand au non choix du bois pour les menuiseries de notre future maison. En outre, dans le cadre d’une maison passive, l’utilisation du bois pourtant fréquent (surtout dans le cadre des MOB) doit être réfléchi car les châssis peuvent parfois bouger avec le temps et l’étanchéité peut être mise à mal.

L’aluminium : star des projets contemporains avec de grandes surfaces vitrées. Les châssis sont de plus en plus étroits afin de privilégié la lumière, la palette des coloris est immense.  Pourtant, l’aluminium est peu performant au niveau thermique, les modèles avec rupteurs thermiques sont indispensables pour un projet passif.

Aujourd’hui, les fabricants tentent de combiner les atouts de ces différents matériaux en proposant des châssis bois/alu ou PVC/alu. Dans les deux cas, cela permet de garder à l’extérieur les atouts de l’aluminium (faible entretien, résistance aux conditions atmosphériques, choix des coloris importants) avec les atouts du PVC ou du bois à l’intérieur.

Dans notre cas, la crainte de voir bouger le bois dans les années à venir, son entretien nous a amené à choisir du PVC/alu. Peu d’entretien, des coloris correspondant à nos choix, mais avant tout très bonne résistance thermique, voilà l’ensemble des critères décisifs pour notre choix.

  • Le vitrage : facteur solaire et résistance thermique

Pour le vitrage aussi, le choix est énorme. Entre performance thermique, performance solaire, choix du gaz intermédiaire, de la résistance à l’effraction, il y a une multitude de points particuliers à prendre en compte.

Les performances thermiques d’un vitrage sont caractérisées par le coefficient Ug (l’Uw caractérise les performances thermiques de l’ensemble châssis+vitrage) qui doit être le plus faible possible. L’isolation des vitrages peut être renforcée en remplaçant la lame d’air par un gaz rare (argon, krypton).

Lorsque l’on parle de vitrages très performants, ce sont les détails qui font la différence. Un point des points faibles souvent peu évoqué est la qualité de l’intercalaire présent entre les vitrages. Il peut être responsable de phénomène de condensation, et faire varier de manière significative les performances thermiques du châssis.

Pour notre projet, nous sommes donc partis sur du triple vitrage. Pour les vitrages Sud, le facteur solaire au travers un vitrage avec une couche solar+ est privilégié afin de permettre à la chaleur des rayons solaires de pénétrer au maximum la maison. Les vitrages des autres façades favorisent l’isolation pour limiter les déperditions de chaleur.

 

 

Voilà déjà un premier aperçu de notre choix concernant les menuiseries. Je vous laisse respirer un peu et la suite, ce sera dans quelques jours…

 

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